Cheffi: Le président ne peut pas décider...seul
Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, a déclaré, ce vendredi 10 septembre, que la Centrale syndicale ne pouvait pas renoncer à son rôle dans les décisions concernant l'avenir de la Tunisie et les choix vers lesquels s'orientera le pays, après cette phase exceptionnelle.
Aussi l'invité de Midi Show a-t-il souligné que l'Union n'acceptera pas un rôle de spectateur.
Il a, également, ajouté que le soutien populaire ne permet pas au président de la République d'être le seul décideur, précisant que l'évaluation doit être participative.
Cette déclaration intervient, suite aux propos du conseiller auprès du chef de l'Etat, Walid Hajjem, la veille, à l'agence de presse Reuters, sur l'orientation vers le changement du régime politique, à travers un référendum et la suspension de la Constitution.
D'autre part, l'intervenant a précisé que toute tentative de classer l'UGTT dans le système qui a conduit à l'échec, est une démarche vouée à l'échec.
Négociations sociales dans les secteurs, public et privé
Concernant l'intention de l'UGTT de négocier directement avec les complexes commerciaux et économiques privés, sans passer par l'UTICA, Cheffi a déclaré que la Centrale syndicale a été obligée d'opter pour ce choix, vu que l'organisation patronale n'a pas respecté ses engagements d'ouvrir les négociations.
"On a été contraint d'entrer en négociations directes, afin d'assurer de légères augmentations aux travailleurs, pour faire face à l'évolution sans précédent de la hausse des prix et à la détérioration du pouvoir d'achat", a-t-il expliqué.
Sur un autre plan, le secrétaire général adjoint a évoqué les négociations dans le secteur public, exprimant son espoir qu'un gouvernement soit annoncé prochainement, car il existe des accords pour les prochaines années.
Quant aux accusations selon lesquelles le syndicat aurait couvert des affaires de corruption, Cheffi a déclaré: "quiconque a des dossiers dans ce sens, qu'il s'oriente vers la justice".
Amira Jendoubi